Niger Talents est un blog à travers lequel nous invitons les nigériens et Africains à faire des propositions stratégiques pour l'effort de developpement du pays.
vendredi 14 novembre 2014
Présentation et analyse de la situation du secteur des TICs au Niger
Doté d’une superficie de 1 267 000 kilomètres carrés, le Niger est un pays
continental situé au coeur de l’Afrique de l’Ouest, il est situé entre 11° et 23°
de latitude Nord et entre le méridien de Greenwich et 16° de longitude Est. A
700 KM au Nord du Golf de Guinée, à 1900 Km à l’Est de la cote Atlantique et
à 1200 Km au Sud de la Méditerranée.
En 2012, sa population est estimée à 16 274 738 habitants dont 21,7% vivent
en milieu urbain et 78,3% en milieu rural ; 49,2% constitue sa population âgée
de moins de 15 ans.
AU Niger, les TIC constituent une préoccupation majeure des pouvoirs publics
qui en ont fait un des outils de développement et de la lutte contre la
pauvreté, car, Grâce à leurs multiples applications, aucun domaine
d’activités humaines n’échappe à leur emprise.
En octobre 1999, Le Gouvernement a adopté une Déclaration de politique
sectorielle des télécommunications dans laquelle il s’était fixé, entre autres
objectifs de :
offrir des services variés et de bonnes qualités à des prix
concurrentiels qui soient plus orientés vers les couts réels ;
augmenter les investissements productifs privés et nationaux dans
le secteur ;
construire un réseau national de Télécommunications fiable et
connecté aux autoroutes de l'information ;
promouvoir les télécommunications comme un secteur
économique essentiel à l'essor d’une économie compétitive;
promouvoir le développement des nouvelles technologies.
La mise en oeuvre de cette Déclaration de politique sectorielle a permis
d’atteindre des résultats indéniables mais qui restent en deçà des attentes au
vu des taux actuels de couverture et de pénétration des services de
télécommunications ainsi que de l’indice d’accès numérique établi en 2010
par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).
C’est conscient de ce fossé numérique et de l’importance de plus en plus
grande des TIC dans le développement économique et social, que le
Gouvernement vient de décliner, dans la Déclaration de sa Politique
Générale, ses objectifs sectoriels de faire passer le taux de couverture
nationale de 54 % en 2010 à 72 % en 2015 et le taux de pénétration de 25%
en 2010 à 50% en 2015.
I Contraintes liés au secteur
Malgré les avancées significatives observées au cours de cette décennie de
mise en oeuvre de la Déclaration de politique sectorielle, des contraintes
subsistent encore dans plusieurs domaines.
Sur le plan juridique et institutionnel
L’incohérence des cadres institutionnels d’orientation politique se traduisant
des fois par de conflits de compétences, la nature multisectorielle de
l’organe de régulation et la lenteur dans le processus décisionnel ne sont pas
de nature à rendre efficace l’encadrement institutionnel d’un secteur
pleinement ouvert à la concurrence.
Aussi, l’insuffisance du dispositif juridique d’encadrement de la concurrence
dans le secteur telle que la non adoption des textes relatifs à l’accès universel
aux services, au partage des infrastructures et à l’homologation des
équipements, constituent un sérieux handicap dans la conduite de régulation
du secteur.
L’absence d’une réglementation propre à garantir la confiance des
utilisateurs dans l’économie numérique (cybercriminalité, preuve et signature
électroniques, protection des données à caractère personnel, etc.) marque
un retard important dans la construction d’une économie numérique au
Niger.
La non transposition des textes communautaires de la CEDEAO et de
l’UEMOA harmonisant les politiques et réglementation du secteur des
télécommunications et des TIC maintient le dispositif juridique et institutionnel
dans une incohérence en certaines de ses dispositions dans la réalisation du
marché commun régional.
Enfin, le non règlement du contentieux né de la sanction de réduction de la
durée de la licence de l’opérateur historique intervenue depuis 2009 limite
cet opérateur dans ses efforts de modernisation et de développement de ses
réseaux et de ses offres de services.
Sur le plan du développement des infrastructures des télécommunications et
des TIC
Les contraintes majeures relevées ont trait, entre autres, à l’absence d’un
réseau backbone national en fibre optique, à l’insuffisance de l’inter
connectivité internationale large bande, à l’absence d’un réseau intranet de
l’Administration, de points d’échange internet et de centraux téléphoniques
de nouvelle génération (NGN).
Aussi, le retard dans la mise en oeuvre de la Stratégie et du Fonds d’Accès
Universel limite l’effort observé dans l’accès et l’accessibilité aux services des
télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication des populations notamment en milieu rural où les taux de
couverture et de pénétration demeurent encore très faibles.
Il est également bien de relever l’insuffisance de partage des infrastructures
entre opérateurs et un faible développement de la zone de nommage
internet national « .ne ».
La problématique de la qualité des services offerts notamment dans le
domaine de la connectivité internet demeure une préoccupation constante
des consommateurs. La production des indicateurs et données statistiques du
secteur est insuffisante.
Sur le plan du développement économique et social du secteur des
télécommunications et des TIC
Les contraintes résultent principalement de l’insuffisance d’investissements,
des difficultés de mobilisation des ressources auprès des institutions
financières, du faible niveau de partenariat public-privé et de l’insuffisance
de l’actionnariat national dans le capital des entreprises du secteur.
Il est également relevé comme contraintes majeures une pression fiscale (frais
de régulation, impôts et taxes divers), et l’enclavement du pays qui
contribuent à alourdir le financement des investissements réalisés par les
opérateurs, rendant de facto les coûts des communications élevés et ceux
des équipements informatiques inaccessibles aux consommateurs.
Sur le plan de la formation et de l’emploi,
On peut noter l’absence de centres de formation de niveau ingénieur en
télécommunications et en informatique, l’insuffisance de transfert des
technologies, et l’analphabétisme qui constituent de sérieux freins à l’usage
des TIC.
Le chiffre d’affaires cumulé des opérateurs des télécommunications au cours de ces dix dernières années s’élève à plus de 533 milliards de FCFA.
Cependant, au moment où le chiffre d’affaires du segment de la téléphonie
mobile a enregistré un taux croissance annuelle de 26%, le segment de
téléphonie fixe a connu un taux de croissance de - 0,01%.
A. Contexte et justification
Au Niger, le processus d’élaboration de la Stratégie de Réduction de la
Pauvreté (SRP) adoptée en février 2002 par le Gouvernement Nigérien a fait
ressortir entre autres le manque d’informations statistiques fiables dans
plusieurs secteurs clés de la vie économique et sociale du Pays.
Devant cette insuffisance des données statistiques déjà révélée par les différentes analyses diagnostiques réalisées antérieurement et face à la demande de plus en plus
croissante de ces données dans le processus de prise de décisions et du suivi
des politiques et stratégies de développement (Stratégie Nationale de
Réduction de la Pauvreté, Objectifs du millénaire pour le Développement,
NEPAD) ; l’Etat du Niger appuyé par ses Partenaires Techniques et Financiers
s’est engagé ces dernières années dans une refonte du Système Statistique
National pour qu’à terme le pays puisse disposer d’un système cohérent et
durable pour suivre et évaluer les actions de développement entreprises.
Pour renforcer d’avantage le dispositif institutionnel conformément à la
volonté du gouvernement, des directions sectorielles de la statistique ont été
créées dans les ministères techniques et ceci pour améliorer la qualité des
statistiques sectorielles nécessaires à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation
des stratégies sectorielles et nationale.
Aussi, conscient du fait que, le secteur de la communication et des nouvelles
technologies de l’information ne demeure pas épargné par cette
insuffisance de données, le Ministère de la Communication et des Nouvelles
Technologies de l’Information à travers sa Direction de la Statistique et sa
Direction des Technologies de l’Information, se propose une fois de plus de
mener une étude sur la mesure des indicateurs tic au service du
développement au Niger.
Enfin, notons que les TIC pour le développement se rapportent à l'utilisation
des TIC à des fins de développement.
B. Objectif général
L’objectif général de cette étude est de mesurer les principaux indicateurs tic
intervenant dans le processus de développent au Niger. Il s‘agira ici d’évaluer
les moyens en terme de TIC mis à la disposition au niveau des grands secteurs
clés de l’économie Nigérienne et d’en faire l’évaluation de leur utilisation
qu’il s’agisse du secteur publique tel que la santé, l’éducation, l’agriculture,
l’élevage et du secteur privé tel que les entreprises privées.
De manière spécifique cette étude vise à :
déterminer les principaux secteurs clés au service du
développement au Niger, afin d’en mesurer les indicateurs TIC.
mesurer tous les principaux indicateurs tic au service du
développement au Niger et d’en faire un guide;
mettre en place un dispositif de collecte de traitement et d’analyse
de ces indicateurs ;
contribuer à la mise en place d’un observatoire du marché des TIC
au Niger et dans l’espace Communautaire CEDEAO/UEMOA.
extrait du document : statistiques des tics de zabeir moussa
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire